Marathon des Pompiers de Laval 2022

Le sentiment de n’avoir pas fait ce que je devais faire et d’avoir mal gérer mon effort. Un peu comme un chevreuil devant les lumières d’un char, Le Marathon de Longueuil m’a laissé sur ma faim.

8 jours après le Marathon, je m’inscris au Marathon de Laval. La forme est de retour ou tout au moins plus de douleur! Le seul bémo: la forme musculaire. Je sens que la dynamique n’est pas tout à fait là. Peu importe, le but de ce Marathon est d’appliquer les recettes : ne pas se laisser griser et surveiller le cardio pour ne pas exploser.

C’est ce que j’ai fait!

Carte du marathon de Laval 2022

6 heures, depuis Centropolis, des bus de la STM nous emmène au point de départ: la caserne 5. Parti vers 6h15, avec un petit retard, on aura peu de temps pour s’échauffer sur place (quelques aller et retour avec et contre le vent). Peu de participants parmi les 300 s’échauffent. Le temps est plutôt pris pour profiter des toilettes et jaser, la course commence dans 20 minutes.

Le départ se fait tranquillement, il n’y pas d’animations tapageuses/bruyante sur la ligne de départ, uniquement un présentateur pour nous donner les indications. Je me place en avant du lapin de 4h. Je pense pouvoir tenir un Pace légèrement au dessous des 4h. Mon plan: rester toujours en deçà des 160 avec une allure autour de 5’33’ au départ. Au final, la moyenne aura été de 5’41.

La première partie de la course est plate ou presque, on est en « campagne » longeant les rivières autour de l’île de Laval. Je suis dépasser parfois par des locomotives. Mon sentiment de moment est que ces locomotives n’arriveront pas au bout tant leur cardio doit être au top déjà. Ca me motive à faire attention. Ma seule crainte est de ne pas pouvoir terminer. Je n’ai pas d’exigence sur le temps compte tenu de mon enchaînement de deux courses. Moins de 4h si je peux mais finir est ma priorité.

À partir du 21ème, on attaque le parcours plus pentu avec une montée vers le site de départ du 21km. Une petite côte pas longue mais bien comme il faut. Aussitôt, en haut, on retrouve les derniers partant du 21km qu’il faut dépasser. On passe le lapin 2h45, puis 2h30 et enfin 2h15 du 21k. En 5 minutes, on a gratter 30′!! On se motive comme on peut! On n’en reverra pas d’autre, le tempo est le bon par rapport au groupe.

Je pars à la chasse aux Jujubes. Au kilomètre 19km pas de Jujubes. Elles sont décalés sur un autre ravitaillement! On se motive comme on peut!!

On passe par le parc de la nature. Ça a l’air chouette, sauf qu’il y a des haut parleurs qui crachent autour d’une étendue d’eau. Habituelle ou pas, la nature doit être en congès. Des vélos (d’assistance médicale) nous dépasse. Petite remarque: il y en a qui l’ont plus tranquille que d’autre! Ils me répondent qu’ils sont là pour nous aider… Ok, 1-1 pour les réparties!!

Au 35ème, on passe le pont au dessus de la ligne ferrovière sur le Boulevard Cartier Ouest. Ce passage fait mal d’autant plus qu’on aurait pu l’éviter probablement! Ensuite on bifurque à travers l’INRS. Là le lapin de 4h00 me rattrape. Il a changé d’aspect par rapport au début. Le lapin du départ a fait forfait et un coureur a pris le relais. Le lapin est seul sans amis! Il m’indique qu’on attaque la dernière montée et qu’après ça descend d’après la légende urbaine! J’essaie de courir avec lui car il est le gardien du temps. Mais le lapin est plus un lièvre qu’autre chose! Il décole sans que je puisse le suivre. Rendu là, on est sur l’économie et il faut en garder pour l’arrivée! (il me mettra 2 minutes à l’arrivée avec 3 marathons en autant de semaine pour lui!)

La suite est longue. Une traversée de caserne, un aller face au vent où on se dit que le retour sera avec le vent dans le dos. Un retour où on se demande où est le vent. Ensuite, je cherche l’arrivée. Je pense qu’elle est à gauche, mais non c’est à droite. Bref, un peu paumé dans la géographie!

Dans le dernier 200mètres (dans ma tête – en réalité dernier 10 mètres…), j’accélère et là je sens que je perds un orteil. Une cloque a du exploser inondant la chaussure, comme à Longueuil! Bref, ce sera un été sans gougoune!!

Sur la ligne d’arrivée je suis trop content de ce que j’ai fait comme je l’avais espéré. Trop heureux que mon pari de 2 marathons en 2 semaines ce soient bien passé.

J’ai gagné mon pari de fou: 2 marathons en 15 jours!

Extraordinairement, je me sens bien. Moins de courbature. Courir avec les Speed 2 à Longueuil n’était pas une bonne option pour ma foulée (trop d’appui sur le talon et donc j’ai passé mon temps à me redresser après m’être tassé). Pour Laval j’ai choisi le confort de mes Cumulus. Bon choix!

Ligne d’arrivée en 4h02’29 »

Comparons Longueuil à Laval

C’est étonnant de constater que pour deux courses déroulées différemment, le cardio moyen est supérieur à Laval. A Longueuil, le cardio a été trop haut sur la première partie de course et ensuite il n’a pas tenu et est descendu. Écroulant les métriques. Pas facile d’interpréter, à longueuil, il semble que la montée du 17eme km m’a tué. A Laval, c’est celle du 39eme kilomètres qui m’a tapé.

Au final, je pense que la température a été le facteur déterminant. Sans adapter mon allure par rapport aux conditions, je me suis cramé.

Laval
La fréquence cardiaque est supérieure à Longueuil.
La température oscille entre 16°C et 24°C
Le cardio reste stable autour de 160.
=> On voit la fatigue par la chute de la vitesse (puissance) en fin de course.
Mais les autres métriques restent stables (ou presque)!
Longueil

La température oscille entre 22°C et 34°C!
Le cardio chute au 21ème kilomètre. Avant cela, il était au dessus de 165 (trop haut)
=> On voit la chute du cardio et de la vitesse par la suite.

On remet ça à Laval en 2023. L’organisation est très professionnelle et rigoureuse. J’aime!