Marathon de Montréal 2022

3h46’55” – Record

Bonjour les sportifs, voici le compte-rendu de ma réunion ce Dimanche!

Le 25 Septembre 2022, j’ai couru le Marathon de Montréal organisé par Bénéva. Et la bonne nouvelle c’est que pour une fois, un Français est content du résultat!

Et oui, un record du monde a été battu ce week là mais je ne vous parlerai pas de Kichogé à Berlin, je parlerai de celui de mon monde! 3h46’55 » (ancienne marque officiel 4h02 et officieuse 3h50).

Champion de mon monde!

Départ à 7h45 dans la 1ère coral. Je sais pas pourquoi, mais j’étais proche des extraterrestres non touchés par la gravité!

Donc:

  • Premier règle que je me suis fixé: ne pas se laisser griser par l’allure pour éviter le problème de Longueuil où je suis parti au feeling avant d’exploser de fatigue et de chaleur.
  • Deuxième règle: Ne pas contribuer à l’ambiance! C’est à dire: Limite tes encouragements, salutations, cris. Prends les encouragements du public mais ne te grise pas. Le boost ne dure que quelques secondes, mais prends-le. Ne t’étonne pas que tout le monde connait ton nom. Il est marqué sur ton dossard!

La température de 15°C aujourd’hui avec un peu de pleuviote sur le départ et pas de vent! J’adore ce temps.

La stratégie était sur ma marque de 3h50 sur mon marathon personnel en Septembre 2021 (agressif mais avec un fallback sur 4h si c’est possible). L’idée était de conjurer les course du printemps. Donc, puissance autour de 235W en moyenne (j’ai un capteur Stryd pratique sur des courses comme ça pour ne pas hypothéquer ses chances. Au dessus de cette puissance, j’explose au 30ème!).

Dans les premiers kilomètres tout est sous control et le cardio est bien (150-155bpm (limite pour moi 162bpm). Je fais attention à la vitesse. On est dans le paquet et ça roule. Bon, une petite pause toilette au 6ème kilo pour réparer les mollets qui sont lourds/durs/tendus (je sens qu’ils ne veulent rien savoir) et qu’ils me limitent. Ça m’a fait ça il y a quelques années sur une de mes courses… Je ne sais pas pourquoi, mais la pause toilette règle le problème! Possiblement que l’envie de pipi contracte les muscles… Voilà vous connaissez mon secret! On peut repartir!

A partir du 23ème kilo, le cardio augmente. Le parcours est légèrement montant (on remonte Saint Laurent).

Je passe la montée de Berry (que j’avais repéré donc même pas peur), le passage par le parc La fontaine, le boulevard Saint Laurent qui se déroule assez bien (en descente légère qu’on paiera plus tard au retour!), le parc Jarry (que je ne connais pas…plus aujourd’hui vu qu’on le longe!)…

Comme la course commence au 30ème, allons y immédiatement. 2h41 plus tard…

Je me dis comme toujours qu’est-ce que j’attends ?! Toujours bien alors j’ai essayé d’accentuer mon allure (comprendre que mentalement c’est ce que je voulais mais que dans la réalité je n’ai pas booster autant que ça! J’ai limité les pertes!!). Je m’accroche à un coureur qui va à mon allure est qui semble constant. Il est bien mais tout d’un coup, il explose. C’est toujours étonnant, on ne perçoit pas sur le faciès que le corps est arrivé au bout. Peut-être est-ce un mauvais tour du cerveau qui tire la plug avant le corps… Bref, je cherche un autre champion…

Au 38 ème on entame deux montées. Je les avais repérées et donc j’y vais mollo. C’est que 400m à passer… Dans la montée, exactement comme au Marathon de Laval, j’ai retrouvé Tommy (j’avais tenté de le suivre à l’époque sans succès – voir l’article ici!), qui me dépasse au milieu de la dernière montée. Je m’accroche et on a couru à deux (lui devant!) jusqu’à la ligne d’arrivée. Qu’il est long le tour du Parc (que je connais par coeur). Je pense qu’il me restait pas grand chose dans le réservoir et Tommy m’a aidé à faire les fonds de poches. Les tentations sont grandes de s’arrêter mais pas là à 1 kilomètre de l’arrivée!

Qu’on a hâte d’arriver et d’en finir! Descente vers le stade par mon lieu d’entraînement de Pentes, puis remontée par la rampe avec son sol strié! Je sens que je suis désarticulé tant j’essaie de forcer la cadence. Pas de vidéo mais ça doit valoir son pesant! Passé la rampe, inspection visuelle pour jauger où est la ligne d’arrivée. Merde, c’est encore loin sur l’esplanade! Mais ces derniers 200 mètres sont ‘facilités’ par la foule en délire derrière les barrières. C’est incroyable comme ça peut booster!

Congratulations sur la ligne d’arrivée avec Tommy

Arrivé! Passé la ligne d’arrivée, je découvre mon temps. Le bonheur de l’accomplissement est immense. C’est énorme d’arriver à ce qu’on aura préparer pendant des semaines dans le fond de la soute. La course permet de voir ce qu’on a réalisé! Passé le grisement, à la première marche d’escalier, pas capable de la passer: crampe sur un mollet! Je reste à terre!! Un bénévole m’a aidé à passer la crampe et la marche!!

En bref, je pense que les pentes dans mes entrainements ont permis de faire la différence par rapport aux printemps. Plus robuste sur la fin de course. J’ai fini dans un meilleur état qu’au printemps et je suis rassuré sur mon entrainement!

Le parcours:

Le parcours 2022