La course et le Kenya

La majorité de nos athlètes français et du monde entier semble avoir élu domicile dans les camps en altitude. Pourquoi ? Avec, la réussite des Kenyans ou des éthiopiens, l’altitude et les conditions climatiques semblent être des atouts.

L’altitude

L’altitude et son manque d’oxygène peut permettre d’améliorer sa condition.

Source: La baisse d’oxygène est proportionnelle à l’altitude. Ainsi, votre taux de ventilation en oxygène au niveau de la mer est de « 100 ». Il ne sera plus que de :

  • 88% à 1 000 mètres
  • 78% à 2 000 mètres
  • 69% à 3 000 mètres
  • 60% à 4 000 mètres

L’altitude (2500m) est un attrait pour le Kenya. Un athlète qui souhaiterait reproduire ces conditions d’entrainement hypoxie devrait courir sur un tapis avec un masque apportant moins d’oxygène (en gros!). On comprend que d’aller au Kenya est un acte de liberté et de plaisir!

Mais pourquoi le Kenya ?

Les conditions climatiques

Malgré l’altitude, le climat est clément en toute saison. Par exemple à Iten:

Iten possède un climat tempéré océanique sans saison sèche et à été tempéré (Cfb) selon la classification de Köppen-Geiger. Sur l’année, la température moyenne à Iten est de 17.4°C et les précipitations sont en moyenne de 845.8mm.

À titre de comparaison à Ottawa, la température moyenne annuelle est de 2.8°C et les précipitations sont en moyenne de 788.4mm.

Les alternatives ?

Ethiopie – Sur les plateaux, l’altitude varie entre 1800 et 4 550 mètres ; le plus haut sommet, le Ras Dashan atteint 4 550 mètres. Quant au Rift, son altitude peut descendre jusqu’à 150 mètres sous le niveau de la mer. Il bénéficie d’un climat tempéré et de températures printanières toute l’année. Celles-ci se trouvent bien sûr plus rigoureuses dès que vous prenez de l’altitude. À Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, le temps reste très agréable avec une moyenne de 20 °C, n’excédant quasiment jamais les 25 °C. Les pluies peuvent être abondantes…

Maroc – Atlas – Dans le centre du pays et les montagnes de l’Atlas, selon l’altitude, vous trouverez un climat continental avec de grandes variations. L’été est sec et agréable, l’hiver est froid et humide avec de la neige. Par exemple, le grand coureur, Hicham El Guerrouj s’entraînait à Rabat mais effectuait chaque année plusieurs stages de préparation et d’oxygénation en altitude, à Ifrane (1 650 mètres d’altitude)

France – Le CNEA est à Font romeu, dans les pyrénnées et est à une altitude de 1800m. Les températures moyennes fluctuent de 6 ° (janvier) à 23 ° (juillet). Les mois les plus pluvieux sont : août, mai et juin . Nous conseillons les mois de avril, mai, juin, juillet, août, septembre, pour visiter Font-Romeu.

Etat-unis: Flagstaff (2000m) – https://fr.wikipedia.org/wiki/Flagstaff_(Arizona). La coureuse Phily Bowden s’est entraîné ici en 2024 avant sont 2h25 à Berlin.

Afrique du Sud: 2100m à dullsroom pour Jimmy Gressier (https://www.youtube.com/watch?v=A8W4luP8rmQ)

Le cout de la vie

En plus du climat qui peut être un des critères majeurs, il y a le coût de la vie qui peut faire une différence. J’imagine qu’un mois à Flagstaff coutera beaucoup plus cher qu’un mois à Iten.

Le côté sombre

Le portrait Kenyan n’est pas tout rose si on en croit l’article de cette publication basée à Millau en France et qui semble spécialisée sur le dopage. Note: je n’ai pas d’information sur la qualité de cette source mais elle est souvent décriée pour ses partis pris. Cependant, elle semble être informée et parfois reprise par Ouest-France:

Éco responsabilité

Il y a un coup environnemental et sociétal dans tous ces voyages. Il sera intéressant d’aller observer les retombées locales et l’impact sur l’environnement. (À développer)

L’avenir nous dira si l’entrainement en altitude est l’arme ultime pour défier ses performances (tout comme les chaussures à plaques carbone, le double seuil, …). Cependant, il me semble qu’un large business s’est développé autour de cela et que cela pourrait ouvrir la porte à quelques mauvaises graines vendant du rêve. L’avenir nous dira ce qu’il en est.

A suivre

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