Ça existe encore des chaussures juste pour courir ?

Réflexion sur le marketing des chaussures de course. Je n’en peux plus tant les modèles semblent fait pour supporter le rêve et non plus la réalité.

J’en reste que le coureur amateur n’a pas besoin de chaussure performante sans pour autant avoir à se satisfaire de sabot. Il a tellement à gagner ailleurs que cela en devient indécent.

Dans mon radar:

1 – Chaussures carbone qui durent 200km!

Certaines chaussures combinent les mousses avec :

  • Plaques carbone / nylon / fibre de verre → pour la propulsion
  • Segments de mousse à densité variable → pour stabiliser la foulée
  • Géométries de semelle (rocker, stack height, drop) → pour guider le mouvement

Les mousses qui évoluent à chaque chaussure avec la promesse d’être les meilleurs du siècle ne me semblent être que de la poudre aux yeux avec des noms Phylon, FlyteFoam, DNA, PWRRUN, PWRRUN+, Nitro… . J’ai comme l’impression que soit ces mousses ne sont pas optimales ou qu’on nous embrouille pour nous faire passer une nouvelle recette marketing…

En fait, il existe plusieurs familles de mousse (source ChatGpt):

🧪 1.1 EVA (Éthylène-acétate de vinyle)

  • La plus classique, utilisée depuis des décennies.
  • Légère, bon amorti, peu coûteuse, mais se tasse avec le temps.
  • Exemples :
    • Nike Phylon (EVA compressée)
    • Asics FlyteFoam
    • Brooks BioMoGo DNA (EVA + additifs bio)

👉 Idéale pour les chaussures d’entraînement classiques, ou les coureurs cherchant de la stabilité sans trop de rebond.


⚡ 1.2. PEBA / Pebax

  • Mousse haut de gamme, très réactive et légère, souvent utilisée dans les chaussures de compétition.
  • Rebond élevé, excellente résistance à la fatigue.
  • Exemples :
    • Nike ZoomX
    • Saucony PWRRUN PB
    • Puma Nitro Elite
    • Adidas Lightstrike Pro (mélange proche du PEBA)

👉 Typique des super-shoes (chaussures à plaque carbone).


🧈 1.3. TPU (Polyuréthane thermoplastique)

  • Mousse plus dense, plus durable que l’EVA.
  • Rebond marqué, mais un peu plus lourde.
  • Exemples :
    • Adidas Boost (TPU expansé)
    • Saucony PWRRUN+
    • New Balance FuelCell (dans certaines versions TPU)

👉 Bon compromis entre confort et durée de vie.


🌿 1.4. Autres formulations hybrides

  • Mélanges de polymères pour ajuster le rebond, la stabilité ou le poids.
  • Exemples :
    • HOKA CMEVA / Profly / Supercritical EVA
    • On Helion
    • Brooks DNA Flash (EVA infusée à l’azote)
    • New Balance Fresh Foam X (EVA modifiée pour plus de douceur)

👉 Chaque marque ajuste sa recette pour obtenir une signature « maison ».

2 – Plus de gomme d’usure sur la semelle

Pour moi, qui attaque du talon, comme certainement 90% des coureurs du Dimanche, ne plus mettre de gomme d’usure au talon est criminel! Pourquoi ?

🧱 2.1. Évolution des mousses

Les nouvelles générations de mousse (ZoomX, PWRRUN PB, Lightstrike Pro, etc.) sont :

  • plus légères et plus réactives que l’EVA classique,
  • mais aussi beaucoup plus tendres.

👉 Avant, la mousse s’usait trop vite : il fallait une semelle d’usure en caoutchouc dur (souvent noire).
Aujourd’hui, certaines mousses sont assez denses et résistantes pour supporter un contact direct avec le sol — au moins sur une partie de la surface.


⚖️ 2.2. Gain de poids

  • Une semelle d’usure (outsole) classique ajoute souvent 40 à 80 g par paire.
  • En compétition, chaque gramme compte : moins de caoutchouc = chaussure plus légère et plus rapide.

👉 Les “super-shoes” (comme la Vaporfly, Adios Pro, Endorphin Elite) n’ont que quelques zones stratégiques de caoutchouc (talon et avant-pied) — le reste est mousse nue.


🚀 2.3. Meilleur ressenti et transition

  • Moins de caoutchouc = plus de souplesse, meilleure transition du pied et un contact plus fluide avec le sol.
  • Ça donne cette impression “trampoline” ou “rebond naturel” recherchée par beaucoup de coureurs.

🔧 2.4. Fabrication simplifiée et durabilité mieux répartie

  • Les marques préfèrent parfois user la mousse de façon homogène plutôt que d’avoir une semelle caoutchouc qui se décolle.
  • De plus, certaines mousses (comme le supercritical EVA ou le PEBA expansé) sont traitées pour mieux résister à l’abrasion.

⚠️ 2.5. Les inconvénients

Tout n’est pas parfait :

  • Les zones sans caoutchouc s’usent beaucoup plus vite sur bitume abrasif.
  • L’adhérence est souvent moins bonne sur route mouillée.
  • Certaines chaussures deviennent glissantes ou “pelées” après 200–300 km.

👉 C’est pour ça que les modèles d’entraînement (HOKA Clifton, Brooks Ghost, NB 1080, etc.) gardent encore une semelle d’usure complète, contrairement aux modèles de performance.

3 – Chaussure à 350$

Moins il y en a dans la chaussure et plus on nous sert un prix de la mort! Suffit de ne pas acheter me direz vous. Cependant, ces flagship tire vers le haut les prix.

4 – Segmentation des gammes de produit

L’étirement des prix fait qu’on se retrouve avec 3 chaussures: entrainement vitesse, entrainement récup et course.

Design artistique

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