D’après les fabriquant, les chaussures de course sont taillées pour durer entre 800km et 1000km. Au delà, celui-ci ne garanti pas les propriétés de la chaussure, notamment sur l’amortie ou la stabilité de la chaussure…
De même nos logiciels préférés nous avertissent par eux même que notre chaussure est bien trop usée pour performer.
Bon, ok, une chaussure s’use, mais pourquoi la semelle s’use à une vitesse aussi fulgurante ? Parce que j’ai une paire de chaussure de neige (Vasque), que j’utilise ici à Montréal et plutôt sur de l’asphalte que sur de la neige car elle est constamment ramassée! Et bien, la semelle est comme neuve après deux saisons (avant pandémie et télé-travail).
Mais pour mes Cumulus 22, après 2 sorties, les rainures arrières ont disparus:
Pour mes cumulus 21 après 600km, la couche supérieur de la semelle a été avalée.
Idem pour mes Speedcross 5 de Salomon après 1000km sur l’asphalte et la neige
Enfin, il y a le modèle Cumulus 26, où le fabriquant ne se fatigue plus à mettre une semelle spécifique pour l’abrasion:
Le constat est qu’au fil des saisons et des discours marketing, mes semelles sont bouffées. Je veux bien que je ne coure pas comme il faut mais il y a une limite au discours.
Bien entendu, en courant, on n’apporte pas la même énergie qu’en marchant. Mais mon sentiment est que les fabriquant ne font pas d’effort particulier pour fournir une semelle suffisamment résistante pour tenir assez longtemps dans les conditions de course.
Semelle minimaliste
Avec l’arrivée des plaques carbones, la mode du moment est de mettre la gomme sur l’avant de la chaussure et de minimiser la gomme sur l’arrière de la semelle. Ces « avancées » ont un prix: des chaussures autour de 300$ et une durabilité de 300 à 400km!!! En gros, on quadruple le prix au kilomètre des chaussures!!! De plus ces chaussures n’ont quasiment pas de semelle au talon. On paie pour ne pas avoir!!
Pour un coureur du talon comme moi, je n’ai pas d’argent à mettre dans des chaussures dont la semelle s’évapore à la moindre friction et qui ne tiennent que 300km si tout va bien. Le problème est que tous les constructeurs s’orientent de la sorte. Quel poids en tant que consommateur a-t-on pour influencer le marché sachant que le marketing rend ignorant les consommateurs ?
L’autre argument est la stabilité des prix pour les milieux de gamme. Depuis des années, malgré l’inflation, le prix des chaussures de sport est resté stable (autour de 160-180$ CAD). Nécessairement, cela veut dire que les constructeurs coupent sur la fabrication: moins de gel, moins de ci et de ça…
Conclusion personnelle:
J’ai pu emmené des cumulus 22 à 1000km avec une semelle encore entière (mais beaucoup plus fine qu’à l’origine!). Mais l’enveloppe de la chaussure lui a été éclaté là où mon pied est le plus large… Et même en attaquant moins du talon, c’est le médio-pied qui s’use pareil!!
Un choix est fait par les fabricants sur le choix des semelles et ce choix n’est pas la durabilité du revêtement! On favorise clairement le renouvellement des chaussures à toutes les saisons, histoire de changer de couleur!! Après tout, le coureur à besoin de changer de matériel souvent pour trouver des solutions! Mais surtout, le coureur moyen court assez peu et se lasse de ses chaussures passé la saison. En quelques sortes on est l’artisan de notre malheur et donc on a se qu’on mérite ou désire…
L’industrie est clairement orientée sur la consommation plutôt que sur la durabilité des chaussures. L’obsolescence ne touche pas que le matériel électronique malheureusement.
Bref, je pense bientôt courir avec des sabots en béton ou en marbre!!
Commentaire sur “Usure « prématurée » des semelles”