Je réagis ici au fait que sur le marathon de Paris 2025, le dernier finisher a été récompensé. À l’arrivée, trophée, accueil par les gagnants du jour qu’on a du aller rechercher dans leur avion ?!
C’est simple, devant cette nouvelle, j’ai hurlé! Comment peut-on récompenser la non compétition ?
Pour nuancer, je comprends que c’est une opération marketing pour « The Last of Us » et qu’il y aura toujours un dernier. Mais l’année prochaine, ça va être la course à celui qui est le moins rapide ? On va où avec ça ? Si les ultra vont au delà des limites, les infra vont au septième dessous!?

Après ce cri, je me suis demandé mais pourquoi court-on au juste, est-ce toujours la performance ?
La course est pour moi une compétition où chacun vient pour chercher le meilleur en soi. Si tu ne réussi pas un jour, tu retournes au travail pour continuer de progresser. Aussi, j’ai du mal avec cette sorte de positivisme exacerbé (je dis bien exacerbé car les messages positifs sont bons) qui veut que « n’importe » quoi soit une réussite.
Mais, il est facile de constater que la performance n’est pas le but de tous dans la cours. On le voit lorsqu’on encourage sur le bord de route. Toutes sortes de gens défilent, là pour autant de raison qu’ils sont nombreux: faire une fête, passer du bon temps avec les amis, la famille, se prouver quelques choses, répondre à un défi qu’on a perdu… Au final, peut importe les raisons, ils font une activité physique comme il l’entende.
De là, à donner des récompenses pour le moins rapide… La récompense du dernier répond pour cette année à une triste logique marketing sur laquelle le Marathon de Paris semble s’engager non plus autour de l’événement mais dans l’événement (décoration d’un tunnel au couleur de Last of Us). Il y avait déjà des zones sponsorisées mais là on s’engage à transformer le marathon en un supermarché où il y aura bientôt des stands de dégustation… On met de côté l’aspect sportif, physique et mental de cette course en la réduisant à un pouvoir d’achat ou un objet qu’on s’achète.
Pour ce qui est du n’importe quoi j’irai souligner les sensationnalistes qui courent un marathon sans aucune préparation et qui en font leur slogan. Mon avis est que c’est de l’inconscience et que c’est dangereux tant cela pourrait inciter d’autres à en faire autant. Leur but est faire « sensation » sur n’importe quel sujet et n’importe comment. C’est sans limite. Vous me direz que ce n’est pas nouveau mais les réseaux sociaux sont un amplificateur infini de cette bêtise.
Au final, j’aime encourager tous les coureurs. Chacun d’entre eux cours pour une bonne raison et on ne doit rien leur enlever. La course est faite pour tous. Cependant, les excès m’insupportent!